Amadis de Gaule
De Johann Christian Bach, Philippe Quinault et Saint-Alphonse
Livret, études et commentaires
Comme les précédents titres de la collection Regards sur la musique consacrée à l’opéra français des XVIIe et XVIIIe siècles, ce volume dédié à l’Amadis de Gaule de Johann Christian Bach s’articule autour de l’édition du livret et de son commentaire «dramatico-musical». Autour de cet ensemble,des historiens, historiens de la musique, de la littérature, de la danse, des décors… proposent des «regards» croisés sur cette unique et si étonnante tragédie-lyrique du Bach de Londres, l’un des plus éminents compositeurs de la fin du XVIIIe siècle. L’oeuvre s’appuie sur le beau livret (considérablement modifié par Devismes de Saint-Alphonse) que Quinault avait écrit pour Lully un siècle auparavant. Elle fut créée à l’Opéra de Paris en 1779 dans une période où le public parisien se déchirait entre Gluckistes et Piccinistes.
Les textes proposés ici éclairent d’une manière nouvelle la figure du compositeur, dans son rapport avec la France, dans la réception de cette oeuvre singulière par le public français. Ils tentent d’analyser les raisons de la résurgence en 1779 du mythe d’Amadis dans la littérature, le besoin qu’avaient les Modernes de s’appuyer sur les anciens livrets de Quinault et la manière dont ils le firent.
Ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Céline Bohnert, Marie-Françoise Bouchon, Benoît de Cornulier, Michael Greenberg, Dominique Lauvernier, Buford Norman, Mélanie Traversier, Marc Vignal et Mathilde Vittu.
À propos du coordinateur
Fondateur et directeur (1989-2007) de l’Atelier d’études sur la musique française des XVIIe & XVIIIe siècles du CMBV, Jean Duron est actuellement chercheur au CMBV et directeur des collections de livres. Il travaille sur la musique à l’époque de Louis XIV, principalement aux moyens de son interprétation : effectifs, contrepoint, composition, structures, affects et théorie. Ses travaux concernent notamment les grandes formes (grand motet, tragédie en musique), la musique de la Cour, celle des grandes cathédrales du royaume et, dans tous ces domaines, la question du statut des sources. Ses recherches l’ont conduit également à publier plusieurs textes sur la poésie néo-latine contemporaine (Jean Santeul, Pierre Perrin, Pierre Portes). Il a plus particulièrement travaillé sur les compositeurs suivants : Moulinié, Lully, Du Mont, Brossard, Desmarest, Lalande, Campra, D. Scarlatti et Grétry. Hors cette période, sur Obouhow et Ravel.
Il dirige les collections Études du CMBV et Regards sur la musique.