Forces murales
Un art manifeste
En 1947, trois jeunes artistes belges, Louis Deltour (1927-1998), Edmond Dubrunfaut (1920-2007) et Roger Somville (1923), rassemblent leurs énergies et leurs enthousiasmes pour créer le groupe Forces murales. L’expérience de la guerre les porte vers un art engagé, un art en faveur du peuple qui y retrouve ses luttes, ses joies et ses souffrances. Le muralisme semble la voie idéale que les artistes décident d’explorer dans toutes ses techniques. Dans une Belgique qui doit se reconstruire, ils transforment l’art de la tapisserie, ils s’intéressent à la fresque puis plus tard à la céramique. L’élan de solidarité les conduit à soutenir les congrès des Partisans de la Paix et les diverses manifestations du Parti communiste avec de grandes toiles peintes qui racontent les luttes ouvrières et crient «Plus jamais ça» ! En 2003, Edmond Dubrunfaut et Roger Somville confient à l’Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale (IHOES) situé à Seraing plusieurs de ces grandes toiles, de nombreux dessins, des cartons de tapisseries et la majeure partie des archives de Forces murales. Edmond Dubrunfaut complète largement ce fonds en 2006. Pour la première fois, un ouvrage abondamment documenté retrace l’aventure de Forces murales entre 1947 et 1959 et relie cette expérience avec le parcours ultérieur des artistes.
Ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Ludo Bettens, Edmond Dubrunfaut, Paul Dubrunfaut, Benny Madalijns et Roger Somville.
À propos des coordinateurs
Camille Baillargeon est historienne de l’art et Attachée scientifique aux archives et iconographies de l’IHOES.
Jacqueline Guisset est Docteure en Philosophie et Lettres (Histoire de l’art).
Ce livre a reçu le prix 2014 du meilleur ouvrage destiné à l’enseignement ou à l’éducation permanente, remis par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce prix récompense les ouvrages contribuant à la notoriété d’un ou plusieurs auteurs, artistes et personnalités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou à mettre en valeur un aspect de son patrimoine culturel, historique ou géographique. (Plus d’infos ici.)