Le prince et la musique
Les Passions musicales de Louis XIV
En bâtissant Versailles, Louis XIV n’a-t-il pas osé le premier temple de musique du monde moderne? est-il alors une cour d’Europe plus constamment appliquée à s’illustrer dans l’art des sons, à faire que chaque espace du palais, que chaque temps de la journée abritent une musique propre? est-il un prince qui ait porté aussi haut un tel soin à se construire une image musicale, à permettre l’émergence d’un type de musique qui corresponde à ce point à l’image qu’il se faisait de sa fonction? est-il enfin un royaume d’Europe qui ait consacré autant d’argent au plus impalpable, au plus éphémère de tous les arts? Réunissant les meilleurs spécialistes du sujet (historiens de la musique, de l’art, de la littérature), ce livre tente d’analyser la relation particulière, directe ou indirecte, réelle ou fictive, qui unit constamment le monarque à la musique. Pour tenter de mieux comprendre la question centrale du «goût du roi», sont abordées successivement celles
de l’héritage curial, de l’éducation du roi et des princes, des lectures du souverain, de son amour de la danse, de l’omniprésence de la représentation musicale, des instruments de la cour et, plus généralement, de la politique culturelle.
Ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Alberto Ausoni, Christian Biet, Emmanuel Bury, Catherine Cessac, Jérôme de La Gorce, Jean Duron, Florence Gétreau, Anne-Madeleine Goulet, Laurent Guillo, Rebecca Harris-Warwick, Denis Herlin, Alexandre Maral, Catherine Massip, Alain Mérot, Théodora Psychoyou, Béatrix Saule, Philippe Vendrix.
À propos du coordinateur
Fondateur et directeur (1989-2007) de l’Atelier d’études sur la musique française des XVIIe & XVIIIe siècles du CMBV, Jean Duron est actuellement chercheur au CMBV et directeur des collections de livres. Il travaille sur la musique à l’époque de Louis XIV, principalement aux moyens de son interprétation : effectifs, contrepoint, composition, structures, affects et théorie. Ses travaux concernent notamment les grandes formes (grand motet, tragédie en musique), la musique de la Cour, celle des grandes cathédrales du royaume et, dans tous ces domaines, la question du statut des sources. Ses recherches l’ont conduit également à publier plusieurs textes sur la poésie néo-latine contemporaine (Jean Santeul, Pierre Perrin, Pierre Portes). Il a plus particulièrement travaillé sur les compositeurs suivants : Moulinié, Lully, Du Mont, Brossard, Desmarest, Lalande, Campra, D. Scarlatti et Grétry. Hors cette période, sur Obouhow et Ravel.
Il dirige les collections Études du CMBV et Regards sur la musique.