Traités et autres écrits d'architecture - Pierre Caye, Olga Medvedkova – Éditions Mardaga
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Traités et autres écrits d'architecture - Pierre Caye, Olga Medvedkova, Renaud Pleitinx

Publié par Zoé Parmentier le

Ouvrages et diverses compositions sur l'architecture

Depuis plus de deux millénaires, l'architecture a été le sujet de nombreux textes théoriques. Certains ont connu un vif succès et ont même exercé une influence significative sur la création architecturale elle-même, tandis que d'autres, restés peu entendus, sont tombés dans l'oubli. Qu'ils soient célèbres ou méconnus, ces écrits préservent la mémoire de formes, de pratiques et de problématiques qui demeurent très pertinentes. À travers des lectures ou des réinterprétations originales, les auteurs de Traités et autres écrits d'architecture démontrent que ces textes continuent d'être une source inépuisable de connaissance, de réflexion et d'inspiration.

 

Le texte et son écriture occupent une place considérable dans la constitution architecturale à l’âge humaniste et classique. De nombreux ouvrages en témoignent : De architectura de Vitruve, De re aedificatoria d’Alberti, ou encore les œuvres d’auteurs comme Quatremère de Quincy ou Viollet-le-Duc… Mais Le Corbusier, avec le Mouvement moderne, et Rem Koolhaas, architecte contemporain emblématique, ont, eux aussi, montré que derrière les courants, les styles et les formes d’architecture se cachent souvent des livres.

Valoriser le patrimoine de la théorie de l’architecture

Depuis deux millénaires, de nombreux textes – traités, livres, cours, leçons, manuels, manifestes, articles – ont été écrits sur l’architecture. Ils composent aujourd'hui le corpus théorique de cette discipline. L’usage scientifique actuel dévalue toute production âgée de plus de cinq ans et ainsi condamne à l’obsolescence la majeure partie de ce corpus. Celle-ci est promise, à terme, à ne satisfaire que les besoins de l’instruction ou de l’érudition. S’opposant à cette science qui cultive l’amnésie, Traités et autres écrits d’architecture veut rendre présent et actuel le corpus théorique de l’architecture, en montrant ce qu’il contient comme ressources exploitables aujourd’hui en de nombreux champs de la connaissance et de l’action.

Interroger les rapports entre texte et architecture

Les contributions rassemblées dans cet ouvrage parcourent en tous sens le corpus de la théorie architecturale. Y relevant des séquences ou des points remarquables, elles interrogent l’incidence du texte sur l’architecture et, en creux, les raisons pour lesquelles cette dernière continue d’échapper aux filets conceptuels de la théorie.

« Si l’architecture, en tant qu’elle est environnée de mots et de concepts ensuite, subit l’incidence du langage – si sa pratique inévitablement est contrainte ou influencée par les savoirs et les désirs contenus dans des textes –, sa relative autonomie lui conserve des marges de manœuvre – qui permettent à ceux qui, architectes ou non, exercent leur compétence architecturale de toujours avoir – aussi encyclopédiques et péremptoires soient les textes – la possibilité de construire et d’habiter de diverses façons. »

Proposer de nouvelles pistes théoriques

Croisant leurs regards, philosophes, historiens de l’art, théoriciens de l’architecture et psychanalystes dégagent, dans ce livre, des pistes théoriques nouvelles, ou peu empruntées, qui réclament et promettent encore d’autres écrits d’architecture.

« C’est pourquoi nous avons aussi voulu emprunter, un moment en tout cas, ce que les vieux logiciens appellent la via negationis, en procédant méthodologiquement par la négation même de notre objet : autrement dit, nous nous sommes demandé ce que pourrait bien être une architecture totalement étrangère au texte comme l’architecture précolombienne nous en donne l’exemple. Nous avons essayé de contourner le mur du texte, de le prendre à revers. »

Pour approfondir :

Dans la collection architecture éditée par les éditions Mardaga, les ouvrages suivants pourront également vous intéresser :

A propos des auteurs :

L’ouvrage est établi sous la direction de Pierre Caye, Olga Medvedkova, Renaud Pleitinx et Jean Stillemans.

Pierre Caye, ancien élève de l’École normale supérieure, directeur de recherche au CNRS et directeur du centre Jean Pépin (CNRS-ENS Ulm), a consacré une part importante de ses recherches à la théorie architecturale de la Renaissance aux Lumières.

Olga Medvedkova est directrice de recherche au CNRS (THETA, centre Jean Pépin, CNRS-ENS). Docteure en histoire et civilisation de l’EHESS, pensionnaire à l’INHA, habilitée à diriger les recherches à l’Université de Paris IV, elle est spécialiste dans les domaines de l’histoire et de la théorie de l’architecture moderne, de l’édition architecturale dans l’Europe moderne et contemporaine.

Renaud Pleitinx est ingénieur civil architecte et docteur en sciences de l’ingénieur (UCLouvain). Il est professeur en théorie de l’architecture et projet d’architecture à la Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme de l’UCLouvain. Cofondateur du Laboratoire analyse architecture (laa), il contribue à la construction d’une théorie de l’architecture fondée sur les hypothèses de la Théorie de la médiation.

Jean Stillemans est professeur ordinaire, doyen honoraire à la Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme de l’UCLouvain où il enseigne la théorie et le projet d’architecture. Poursuivant ses recherches dans le domaine de la théorie de l’architecture, il est membre fondateur du Laboratoire analyse architecture (laa), en 2006.


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